« Dit maman, pourquoi est-ce que les autres enfants se moquent de moi ? » Toute mon enfance, j'avais dû subir les moqueries de mes camarades, mes parents n'avaient pas voulu nous inscrire moi et mon frère dans une école privée ou on aurait côtoyé des enfants issus du même niveau social. Ils voulaient qu'on essaye de grandir comme tous les autres enfants. Cependant, mes parents n'avaient pas pensé qu'arriver en limousine le premier jour n'était pas ce que faisaient tous les enfants normaux. Tout de suite, les autres élèves ont créés un fossé entre eux et moi, je me retrouvais alors seul et sans amis, à la récréation, je m'asseyais dans un coin contre un arbre et je me réfugiais dans les livres, c'était mon seul échappatoire, ma seule bouée de sauvetage. Lorsque mon frère me rejoint l'année suivante, il ne manqua pas non plus d'être accueillit tel un pariât, on était les deux gosses de riches de l'école un point c'est tout mais il s'en sortit mieux que moi, il ne se laissait pas faire, petit à petit les autres enfants commencèrent à le respecter et il se fit des amis. Pas moi. Il était l'exact opposé de moi, il se battait, il était loin d'être timide, il était mauvais élève, tout le monde oublia alors bien vite qu'il était riche, il leur ressemblait alors que moi, premier de la classe, toujours le nez dans un livre je n'étais pas comme eux. [...]Je pleurais tous les soirs dans mon lit, je ne voulais pas que mes parents sachent quoi que ce soit, pour eux tout allait bien, je ne voulais pas que mes malheurs gâche le bonheur de notre famille. Pour mon petit frère tout était différent, parfois j'avais l'impression que c'était lui l'ainé et pas moi, il me rejoignait le soir dans mon lit et me réconfortait comme il le pouvait. « on devrait le dire à papa et à maman ! » « Non, promet le moi, tu ne diras rien, je ne veux pas, pas à cause de moi ... » Il me promettait alors de ne rien dire et on s'endormait alors dans les bras l'un de l'autre, je l'aimais plus que n'importe qui parce qu'il était mon petit frère mais il était le seul ami que j'avais. Grâce à lui, les autres enfants ne m'embêtaient plus, il était mon super héros.